Les choses simples

L'intrigue use de ficelles aussi grosses que vieilles qu'Eric Besnard ne prend guère soin de masquer. Qu'importe, elles ne servent (derrière la recette un brin éculée du duo mal assorti) qu'à introduire une deuxième couche un peu plus subtile qui met cependant du temps à émerger. En tardant à déployer l'entièreté de ce qu'il raconte, le film s'applique un peu longuement à jouer du décalage entre le génie de la tech survolté et le solitaire aussi bourru que débrouillard. Heureusement, le cinéaste peut compter sur un duo de comédiens qui comblent plutôt bien la maigreur de cette première partie. Wilson comme Gadebois forment une évidence incontestable que le réalisateur s'ingénie à bousculer au fil d'un scénario qui, s'il manque d'originalité, porte sans trop de naïveté générosité, bon sens et optimisme. Il faut l'arrivée d'une femme pour que ces Choses simples déploient davantage que le parcours attendu d'une comédie gentillette, et aborde la question des choix qui font une vie.
Publié le 22/02/2023
Derrière la rencontre des opposés, Besnard tire sa comédie cousue de fil blanc vers une tendresse jamais feinte et portée par un juste duo de comédiens autour de ce qui fait et fonde une existence.
Film français d'Eric Besnard avec Lambert Wilson, Grégory Gadebois, Marie Gillain. Durée 1h35