On suivait Piers Faccini comme une promesse. Un investissement sur temps, certain qu'un jour cet Anglo-Italien ayant posé ses attaches en France larguerait les amarres d'un répertoire trop balisé. Après quatre ou cinq albums passés à arpenter à travers le monde les différentes hypothèses menant aux racines de la musique populaire, Piers Faccini a publié cet automne un assez beau disque plus conventionnel mais plus émotionnel. La chose se nomme «Between Dogs and Wolves ». Entre chien et loup...c'est dans cet entre-deux que Piers Faccini se dévoile, délicatement. Sans aboyer et loin de la meute, Piers Faccini s'y révèle en auteur et en remarquable interprète. On songe à Leonard Cohen pour la justesse et l'économie démonstrative et à une version de poche de Tindersticks pour la qualité musicale. Le cadre intimiste de la Ferme d'en Haut de Villeneuve d'Ascq devrait participer aux conditions optimales d'un artiste qui se révèle plus qu'il ne se découvre.